Cette critique du film The External World a été rédigée dans le cadre du cours « Histoire de l’animation ».
The External World : audace et mauvais goût
Un film d’animation doit-il forcément être beau selon des critères esthétiques conventionnels? L’artiste choc David O’Reilly révolutionne sa discipline sans ménager le spectateur.
Dans un univers qui ne semble obéir à aucune loi, le jeune réalisateur irlandais propose un enchaînement rapide, dépourvu de logique, d’un grand nombre de sketchs mettant en scène des personnages très variés, parfois inspirés de jeux vidéo vintages ou d’autres horizons vieillots. Bien qu’un évènement rassemble tous les protagonistes, à la manière de Magnolia ou de Grand Canyon, cela ne gâche en rien le sublime chaos absurde servi tout au long des 16 minutes du film. Le contenu est caractérisé par une extrême violence tour à tour scato, gore et porn (des petites peluches japonaises qui boivent du thé pour qu’ensuite la scène dégénère en partouze) mais le tout est relevé par un humour cinglant. Pour peu que le spectateur soit un minimum ouvert d’esprit, il doit pouvoir apprécier cette œuvre étrange.
“Ne t’inquiète pas, c’est juste de l’animation, ça n’a aucun effet réel sur les gens“ assure un personnage du film à sa femme, inquiète que son fils visionne les horreurs de The External World. L’homme a tort, évidemment.
L.D
Réalisation David OReilly
Scénario David OReilly et Vernon Chatman
Production David OReilly et Henning Kamm
Bande son Bram Meindersma
Animation Max Stöhr, Tobias Von Burkersroda et Jim Levasseur
The external world a reçu 31 prix dans divers festivals
J’ai vu ce court métrage il y a quelques jours sur Arte et je le trouve assez intéressant dans la mesure où en plus de tenter le faire bouger le genre, il garde une certaine cohérence dans l’environnent (situations de vie), et dans les personnages (on retrouve certains personnage dan plusieurs scènes).
Il est d’autre part très bien réalisé et doublé, il permet en fin de compte de se vider la tête l’espace de quelques instants.