Monstra Census est un jeu de société coopératif d’observation et de mémoire, qui tire parti du numérique et du tangible à travers une application sur tablette, une maquette en carton et des cartes plus traditionnelles.
L’équipe
Quentin Sutter, développeur – quentinsutter@laposte.net
Mégane Robert, graphiste – meganerobert@hotmail.fr
Paul-Etienne Bardot, game designer – pauletienne.bardot@gmail.com
Mallory Agoumba, chef de projet et game designer – mallory.agoumba@live.fr
Le concept
Chaque joueur est positionné d’un côté de la structure placée sur la tablette. Pendant plus d’une minute, plusieurs monstres défilent à travers les orifices disposés sur les façades de la structure. Les joueurs doivent alors les décrire à leurs coéquipiers qui peuvent mettre de côté les cartes dont les visuels correspondent. Ainsi, au bout de cette première phase de jeu, les joueurs doivent avoir éliminé le plus de créatures possible de leurs mains !
Commence alors une seconde phase de jeu : la concertation. S’il leur reste des cartes en mains, les joueurs doivent faire appel à leur mémoire pour éliminer les derniers monstres et désigner le seul qui n’est pas apparu dans la structure.
Grâce à un système réfléchissant disposé à l’intérieur de la tour,
les images de la tablette apparaissent à travers les orifices des parois.
Aperçu des cartes de créatures (dos et face)
La structure
Son apparence est sobre, elle n’a ni signes distinctifs ni identité marquée. Elle est simplement peinte en noir, dans le but d’intriguer et inciter à venir regarder à l’intérieur. Cet artefact n’est pas identifiable comme un objet commun ou réel.
Les projections que l’on aperçoit à travers les ouvertures offrent la vision d’une autre dimension : celle des créatures. Imperceptible pour notre oeil, cet environnement semble être un néant d’obscurité. Le fait que les créatures apparaissent sur un fond noir les rend plus difficilement descriptibles puisque c’est également la couleur de leur corps. De plus, d’un point de vue technique, un fond noir permet de faire obscurité dans la structure en bois, et ainsi éviter un “effet couloir”, une illusion d’optique créée par la projection de la lumière émise par un fond de couleur dans la structure, entre la tablette et le plexiglas.
D’autre part, son aspect et les projections peuvent rappeler les vieilles photos ou diapositives, ainsi que les premiers appareils d’animations tels que le Zoetrope.
Les monstres
La planche des seize premières créatures de Monstra Census
Monstra Census est un jeu à l’atmosphère sombre et monochrome, renforcée par les multiples créatures difformes et peu attrayantes. Chacune d’entre elles porte un drap sur la tête, ce qui a pour conséquence une perte d’identité. Un visage est très communicant, que ce soit à travers son expression ou ses traits : le joueur ne pourra pas s’appuyer là-dessus. Il décrit donc un panel de créatures en fonction du nombre, de la taille ou encore de la posture de ses sombres membres, qui passent inaperçus dans l’ombre et qui ne se distinguent que par les tramages de lumière…
L’application
À l’image de la partie tangible, l’interface numérique est sobre. Elle évoque le design des créatures avec des formes géométriques primaires aux lignes cassées, rappelant un style de papier découpé. Le même tramage que celui des créatures a été utilisé dans le but de garder une cohérence avec les monstres, ainsi que pour conserver une ambiance se rapprochant des vieux films horrifiques.
Menu principal de l’application
Plusieurs decks de cartes de difficulté différente sont disponibles
Les encoches servent de repères pour placer la structure
Cet écran de transition invite les joueurs à retirer l’artefact
pour passer à la phase de jeu suivante : la concertation
La galerie permet de sélectionner le monstre que l’on pense
être le déviant
L’écran final indiquant le résultat de la partie
Inspirations
Les principales inspirations, que ce soit pour l’univers, les illustrations, le tramage ou les couleurs, proviennent de différentes sources telles que Shawn Coss, John Kenn, McBess, Nicolas Buffe, Iain Burke, Philipe Decouflé, Shai Langen ou encore Veruschka Gräfin von Lehndorff.